Le projet de réouverture de la rivière de Morlaix

Un grand projet communautaire pour réduire les risques d'inondations et protéger les personnes et les biens du coeur d'agglomération est lancé depuis 2016, via un Programme d'Actions de Prévention des Inondations (PAPI) conclu entre l'État, le Département du Finistère, Morlaix Communauté et la Ville de Morlaix.
 

Morlaix, une ville d'eau

La ville de Morlaix s’est bâtie dans une cuvette, où se rencontrent deux rivières, le Queffleuth et le Jarlot.
Les choix d’aménagement de la ville ont longtemps été réalisés sans souci de leur donner une cohérence hydraulique globale. Des choix qui ont aussi été largement dictés par la place accordée à la voiture dans la ville. Ainsi, les galeries ont été prolongées, tronçon par tronçon, au fur et à mesure des époques, et présentent des irrégularités et des obstacles tels que des virages serrés bloquant le bon écoulement de l’eau.

Protéger les personnes et les biens : la priorité

Les inondations de Morlaix sont principalement d’origine fluviale, c’est à dire qu’elles sont dues aux débordements des rivières causés par la saturation des galeries souterraines.
Des pluies intenses et très localisées, telles que nous en avons connues en juin 2018, peuvent accentuer ce phénomène en raison du fort ruissellement des sols, depuis l’amont
du bassin versant vers Morlaix.
La marée, en cas de forts coefficients, peut temporairement aggraver le phénomène de crue, mais sans en être responsable. Elle n’a en réalité qu’un impact minime sur l’ampleur de l’inondation.
Les approches empiriques ont longtemps eu cours dans la lutte contre les inondations à Morlaix. En 2016, la mise en place du PAPI* permet d’y mettre fin et de privilégier une approche scientifique. Sont ainsi lancées de premières études orientant la priorité sur la connaissance et la compréhension du fonctionnement des galeries souterraines, jusqu’ici méconnu.

Un scénario : deux actions complémentaires

Les études menées ont abouti au scénario présentant le meilleur rapport entre la réduction du risque d’inondabilité
et le coût du projet. Ce scénario combine le reprofilage des galeries souterraines du Queffleuth et du Jarlot à la réouverture partielle du bassin entre le kiosque et le rond-point Charles-de-Gaulle.

Climat et biodiversité
Ce projet intègre aussi une véritable dimension bioclimatique.
Le réchauffement de la planète entraîne l’élévation du niveau de la mer. Un risque à venir pour une ville comme Morlaix située en zone submersible. Ce projet limitera la vulnérabilité à ce risque. Réintégrer l’eau dans la ville créera aussi un phénomène de rafraîchissement naturel en cas de fortes chaleurs telles que nous devrions en connaître de plus en plus.

Lire le Journal Grands Projets #1 consacré au sujet

  • Journal des Grands Projets #1 • Ouverture de la rivière de Morlaix PDF - 3 pages - 682,35 Ko Télécharger