DĂ©marches en ligne

DerniÚre mise à jour le 24 février 2022

Que se passe-t-il aprÚs un dépÎt de plainte ?

Modifié le 2023-09-27

Par Direction de l'information légale et administrative

Quand vous avez dĂ©posĂ© plainte, un service de police ou de gendarmerie est chargĂ© d'enquĂȘter. La dĂ©cision finale sur l'orientation de la plainte est prise par le procureur de la RĂ©publique. Nous vous donnons les informations Ă  connaĂźtre.

Attention

Si vous avez dĂ©posĂ© une plainte avec constitution de partie civile, c'est le juge d'instruction qui mĂšne l'enquĂȘte et dĂ©cide de faire juger l'affaire ou non.

Comment l'enquĂȘte de police dĂ©marre-t-elle ?

L'enquĂȘte est confiĂ©e Ă  un service de police judiciaire.

La police judiciaire dĂ©signe les services chargĂ©s d'enquĂȘter. Il s'agit souvent de la gendarmerie ou de la police nationale.

Plus rarement, l'enquĂȘte est confiĂ©e Ă  d'autres services de police judiciaire, la douane par exemple.

Les missions de police judiciaire sont exercées par des agents de police judiciaire (APJ) et des officiers de police judiciaire (OPJ).

Selon la maniĂšre dont la victime dĂ©pose sa plainte, les premiers actes de l'enquĂȘte ne sont pas les mĂȘmes.

La police ou la gendarmerie peut dĂ©marrer l'enquĂȘte directement sans envoyer la plainte au tribunal.

Les OPJ doivent tenir informĂ© le procureur de la RĂ©publique de l'avancement de l'enquĂȘte quand elle est commencĂ©e depuis plus de 6 mois.

la police ou la gendarmerie peut transmettre la plainte Ă  un autre service d'enquĂȘte territorialement compĂ©tent.

AprÚs réception du courrier de plainte, le procureur de la République envoie la plainte à un service de police judiciaire.

Lorsque le procureur de la RĂ©publique donne instruction aux officiers de police judiciaire de procĂ©der Ă  une enquĂȘte prĂ©liminaire, il fixe le dĂ©lai dans lequel cette enquĂȘte doit ĂȘtre effectuĂ©e. Il peut allonger le dĂ©lai Ă  la demande des enquĂȘteurs.

L'enquĂȘte commence par une audition du plaignant.

Comment l'enquĂȘte de police se dĂ©roule-t-elle ?

L'enquĂȘte doit permettre Ă  la police judiciaire de vĂ©rifier l'existence d'une infraction Ă  la loi pĂ©nale, de rassembler les preuves et de rechercher les suspects.

La police judiciaire exerce ses missions sous le contrĂŽle du procureur de la RĂ©publique.

DÚs qu'un suspect est identifié, la police judiciaire doit informer le procureur de la République.

Durant l'enquĂȘte, la police judiciaire doit respecter plusieurs principes :

  • Secret de l'enquĂȘte (pour protĂ©ger les preuves et les tĂ©moignages ou Ă©viter les pressions de l'opinion publique)
  • LoyautĂ© de la preuve (qui interdit certains stratagĂšmes comme par exemple sonoriser une cellule de garde Ă  vue).

Tous les actes que les agents et officiers de police judiciaire rĂ©alisent pendant leur enquĂȘte sont transcrits dans des procĂšs-verbaux. Ces procĂšs-verbaux ne sont pas communiquĂ©s au suspect ou Ă  la victime pendant la durĂ©e de l'enquĂȘte.

Auditions et interrogatoires

Durant l'enquĂȘte, la victime peut de nouveau ĂȘtre auditionnĂ©e. Elle peut Ă©galement ĂȘtre confrontĂ©e au suspect.

Le suspect, s'il est identifiĂ©, peut ĂȘtre placĂ© en garde Ă  vue ou entendu en audition libre.

Les tĂ©moins peuvent ĂȘtre auditionnĂ©s par la police judiciaire.

Les questions et réponses des personnes auditionnées sont écrites dans les procÚs-verbaux.

Ă  tout moment de l'enquĂȘte, la victime peut demander Ă  ĂȘtre entendue par la police judiciaire.

Actes d'enquĂȘte

La police judiciaire peut faire des perquisitions et saisir des preuves (du matériel informatique, par exemple).

La police judiciaire peut faire appel Ă  des experts pour des examens techniques.

A noter

Pour demander Ă  un expert d'exploiter un disque dur saisi lors d'une perquisition.

La police judiciaire peut demander des expertises scientifiques.

A noter

Pour demander Ă  un expert d'examiner l'ADN sur une piĂšce Ă  conviction.

La police judiciaire peut Ă©galement adresser des demandes, appelĂ©es rĂ©quisitions, auprĂšs d'autres organismes privĂ©s ou publics. Ces demandes doivent permettre d'obtenir des informations utiles pour l'enquĂȘte.

A noter

La police judiciaire peut adresser une réquisition à un opérateur téléphonique, pour obtenir le relevé des appels téléphoniques émis ou reçus sur un numéro de téléphone.

La police judiciaire peut procéder à des mesures dites « de surveillance secrÚte » comme des écoutes téléphonique, une surveillance visuelle ou des techniques de géolocalisation.

Dans une enquĂȘte prĂ©liminaire, certains actes (expertises, examens ...) doivent ĂȘtre demandĂ©s ou autorisĂ©s par le procureur de la RĂ©publique.

Dans une enquĂȘte de flagrance, l'OPJ peut faire ces actes sans avoir Ă  demander l'autorisation du procureur de la RĂ©publique.

Ă  tout moment de l'enquĂȘte, la victime peut elle-mĂȘme fournir des preuves aux services d'enquĂȘte.

Durée

Le procureur de la RĂ©publique fixe le dĂ©lai dans lequel l'enquĂȘte doit ĂȘtre effectuĂ©e.

En fonction de la complexitĂ© et de la gravitĂ© d'une affaire, une enquĂȘte peut durer plusieurs semaines, plusieurs mois ou mĂȘme parfois plusieurs annĂ©es.

Cependant, la police judiciaire doit veiller à ne pas dépasser les délais de prescription entre chacun de ses actes (auditions, interrogatoires...).

La durĂ©e de l'enquĂȘte prĂ©liminaire ne peut pas dĂ©passer 2 ans Ă  compter du premier acte d'enquĂȘte. Le procureur de la RĂ©publique peut exceptionnellement prolonger ce dĂ©lai d'1 an.

La victime n'est pas forcĂ©ment informĂ©e de l'avancement de l'enquĂȘte. Elle peut interroger la police ou la gendarmerie ou bien le tribunal oĂč est enregistrĂ© sa procĂ©dure pour ĂȘtre informĂ©e du suivi de la plainte.

une victime qui a déposé une plainte simple depuis plus de 3 mois peut à certaines conditions déposer une plainte avec constitution de partie civile auprÚs du juge d'instruction.

Que se passe-t-il aprĂšs l'enquĂȘte ?

À la fin de l'enquĂȘte, le service de police judiciaire transmet les procĂšs-verbaux au procureur de la RĂ©publique.

C'est au procureur de prendre une décision sur l'orientation à donner à l'affaire.

Avant de prendre sa dĂ©cision, le procureur de la RĂ©publique peut demander un complĂ©ment d'enquĂȘte.

DĂ©cision du procureur de la RĂ©publique

Si l'enquĂȘte lui paraĂźt terminĂ©e, le procureur de la RĂ©publique peut prendre une des dĂ©cisions suivantes :

A noter

si l'enquĂȘte est complexe, le procureur de la RĂ©publique peut ouvrir une information judiciaire pour confier le dossier Ă  un juge d'instruction.

Information de la victime

Le procureur de la République doit informer la victime s'il décide de faire juger le suspect ou de procéder à une mesure alternative aux poursuites.

Lorsqu'il décide de classer sans suite la procédure, il avise également la victime de sa décision en indiquant les raisons juridiques ou d'opportunité qui la justifient.

Si le suspect doit ĂȘtre jugĂ©, le procureur propose Ă  la victime de se constituer partie civile.

La victime peut obtenir de l'aide auprĂšs d'un bureau d'aide aux victimes.

  • Écoute, informe et conseille les victimes d'infractions ainsi que leurs proches.

    Par téléphone

    116 006

    Appel gratuit

    Ouvert 7 jours sur 7 de 9h Ă  19h

    Le service est également accessible en composant le +33 (0)1 80 52 33 76 (numéro à tarification normale).

    Par courriel

    victimes@france-victimes.fr

  • Écoute, informe et oriente les femmes victimes de violences, et les tĂ©moins de ces violences.

    Traite les violences physiques, verbales ou psychologiques, Ă  la maison ou au travail, et de toute nature (dont les harcĂšlements sexuels, les coups et blessures et les viols).

    Ne traite pas les situations d'urgence (ce n'est pas un service de police ou de gendarmerie).

    Pour les autres types de violences, le 3919 assure une réponse de premier niveau et oriente ou transfÚre vers un numéro utile.

    Par téléphone

    39 19 (appel gratuit depuis un téléphone fixe ou mobile en métropole et dans les DOM)

    Ouvert 24h sur 24 et 7 jours sur 7

    Appel anonyme

    Appel ne figurant pas sur les factures de téléphone

  • Écoute, informe et conseille les victimes d'infractions ainsi que leurs proches.

    Par téléphone

    116 006

    Appel gratuit

    Ouvert 7 jours sur 7 de 9h Ă  19h

    Le service est également accessible en composant le +33 (0)1 80 52 33 76 (numéro à tarification normale).

    Par courriel

    victimes@france-victimes.fr

  • Écoute, informe et oriente les femmes victimes de violences, et les tĂ©moins de ces violences.

    Traite les violences physiques, verbales ou psychologiques, Ă  la maison ou au travail, et de toute nature (dont les harcĂšlements sexuels, les coups et blessures et les viols).

    Ne traite pas les situations d'urgence (ce n'est pas un service de police ou de gendarmerie).

    Pour les autres types de violences, le 3919 assure une réponse de premier niveau et oriente ou transfÚre vers un numéro utile.

    Par téléphone

    39 19 (appel gratuit depuis un téléphone fixe ou mobile en métropole et dans les DOM)

    Ouvert 24h sur 24 et 7 jours sur 7

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    Appel ne figurant pas sur les factures de téléphone

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