DĂ©marches en ligne

DerniÚre mise à jour le 24 février 2022

Incitation Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination

Modifié le 2024-06-21

Par Direction de l'information légale et administrative

Vous ĂȘtes victime ou tĂ©moin d'un Ă©crit ou d'un discours qui incite d'autres personnes Ă  avoir une rĂ©action haineuse ou violente ? Il s'agit d'une incitation Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination. Si ces propos ou contenus sont tenus ou exposĂ©s en public, l'incitation est publique. S'ils ont lieu dans un espace restreint ou privĂ©, l'incitation est non publique. En tant que victime de cette infraction, vous pouvez porter plainte. Nous vous prĂ©sentons les informations Ă  connaĂźtre.

Qu'est-ce que l'incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination ?

L'incitation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination est un délit.

L'auteur des faits, par un Ă©crit, une image, une vidĂ©o, etc. pousse certaines personnes Ă  avoir une rĂ©action malveillante et haineuse Ă  l’encontre d’autres individus ou groupes d'individus en raison de caractĂ©ristiques telles que :

  • La nationalitĂ©
  • La religion
  • L'ethnie
  • Le sexe
  • L'orientation sexuelle
  • Le handicap

L'incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination est constituée dÚs lors que l'auteur utilise l'un des moyens suivants :

  • Discours
  • Menaces
  • Écrits, gravures, peintures
  • Images, affiches
  • VidĂ©os

L'incitation est publique lorsque les propos ou contenus peuvent ĂȘtre vus, lus ou entendus par le public (par exemple, sur un rĂ©seau social).

Attention

L'incitation Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination ne doit pas ĂȘtre confondue avec l'injure ou la diffamation.

Comment signaler un contenu incitant à la haine aux forces de l'ordre ?

Toute personne, victime ou témoin d'une publication sur internet incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination peut faire un signalement à la police ou à la gendarmerie depuis PHAROS. Cette plateforme est ouverte aux majeurs comme aux mineurs.

Signaler un contenu internet illégal (internet-signalement : Pharos)

PHAROS ne traite pas les cas urgents. En cas d'urgence (exemple : infraction en cours), vous pouvez contacter la police ou la gendarmerie au 17, le Samu au 15 ou les pompiers au 18.

Si les Ă©quipes de PHAROS estiment que le contenu est illicite, le signalement est transmis aux autoritĂ©s compĂ©tentes (exemple : services d'enquĂȘte de la Police nationale ou de la Gendarmerie nationale). Une enquĂȘte peut ĂȘtre menĂ©e sous l'autoritĂ© du procureur de la RĂ©publique.

Par ailleurs, les policiers et gendarmes peuvent contacter l'hébergeur du site ou de la plateforme concerné et lui demander de supprimer le contenu incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination.

Comment demander le retrait d'un contenu incitant à la haine ?

Si vous ĂȘtes victime ou tĂ©moin d'un contenu incitant Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination, vous pouvez faire une demande de retrait. Pour cela, vous devez faire un signalement :

  • À l'hĂ©bergeur, pour tout contenu publiĂ© sur internet
  • Au directeur de publication, s'il s'agit d'un message adressĂ© par un internaute Ă  unservice de communication en ligne (par exemple, un commentaire laissĂ© sous une vidĂ©o publiĂ©e sur un rĂ©seau social)

Les hébergeurs doivent mettre en place des mécanismes de signalement permettant de les alerter en cas de publication d'un contenu illégal sur un site internet ou une plateforme en ligne (exemple : réseaux sociaux).

Ce dispositif doit ĂȘtre visible et accessible Ă  tous. Il permet de renseigner :

  • Vos coordonnĂ©es (nom, prĂ©nom, adresse mail, etc.)
  • Les raisons pour lesquelles vous estimez que le contenu incite Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination
  • La localisation prĂ©cise du contenu signalĂ© (par exemple, l'adresse URL).

À la suite de ce signalement, l'hĂ©bergeur est obligĂ© de retirer le contenu illicite ou d'en bloquer l'accĂšs. S'il n'agit pas trĂšs vite, il encourt des sanctions pĂ©nales.

A noter

Certains hébergeurs disposent de mécanismes de signalement qui leur sont propres. Il en est ainsi pour les réseaux sociaux tels que X (anciennement Twitter),Facebook,Instagram, Snapchat, TikTok,.

Si vous ĂȘtes victime ou tĂ©moin d'un commentaire laissĂ© sur internet qui incite Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination, vous pouvez le signaler au directeur de publication du site.

La demande doit ĂȘtre adressĂ©e au directeur de publication du service de communication en ligne par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception. Elle doit mentionner :

  • Le contenu que vous dĂ©noncez (exemple : vous pouvez faire un copier/coller du texte concernĂ©)
  • L'adresse internet (URL) du service de communication en ligne sur lequel la publication a Ă©tĂ© faite.

DÚs qu'il a connaissance du caractÚre illicite du commentaire, le directeur de publication doit immédiatement le faire retirer. S'il ne le fait pas, il risque des sanctions pénales.

Comment agir en justice contre les responsables du contenu incitant à la haine ?

Si vous ĂȘtes victime d'une publication incitant Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination, vous pouvez agir en justice contre son auteur.

Si vous avez demandé à l'hébergeur d'un site internet ou d'une plateforme en ligne de retirer un tel contenu et qu'il ne l'a pas fait, vous pouvez également engager sa responsabilité pénale.

Si vous avez signalé un commentaire en ligne incitant à la haine, à la violence et à la discrimination et qu'il n'a pas été supprimé, vous pouvez agir en justice contre le directeur de publication.

Si le directeur de publication n'a pas retiré un commentaire illicite qui vous porte directement atteinte, vous pouvez déposer plainte contre lui.

Le délai pour porter plainte est de 3 mois à compter de la commission des faits.

Votre plainte doit ĂȘtre dĂ©posĂ©e auprĂšs d'un commissariat de police, d'une brigade de gendarmerie ou en Ă©crivant au procureur de la RĂ©publique.

Il vous est possible de demander l'assistance d'un avocat. Ce professionnel vous accompagnera dÚs le dépÎt de la plainte jusqu'à l'éventuel jugement du directeur de publication.

Votre plainte entraĂźne une enquĂȘte de police qui peut aboutir Ă  la condamnation du directeur de publication par le tribunal correctionnel.

Si la responsabilitĂ© pĂ©nale du directeur de publication est engagĂ©e, l'auteur du commentaire peut Ă©galement ĂȘtre condamnĂ© en tant que complice.

Si vous vous ĂȘtes constituĂ© partie civile, vous pouvez Ă©galement demander des dommages et intĂ©rĂȘts au directeur de publication et Ă  l'auteur de l'incitation.

A noter

Une association déclarée depuis plus de 5 ans et qui se propose de combattre le racisme ou d'assister les victimes de discrimination fondée sur leur origine nationale, ethnique, raciale ou religieuse peut également se constituer partie civile à votre place, avec votre accord.

Quelles peines encourent les responsables du contenu incitant à la haine ?

L'auteur d'une incitation Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination peut ĂȘtre jugĂ© et condamnĂ© Ă  une sanction pĂ©nale par le tribunal correctionnel. Il en est de mĂȘme de l'hĂ©bergeur ou du directeur de publication qui ne respectent pas leurs obligations.

L'auteur d'une provocation à la haine, à la violence ou à la discrimination encourt des sanctions pénales qui diffÚrent selon son statut : particulier, personne dépositaire de l'autorité publique (exemple : un policier) ou chargée d'une mission de service public (exemple : un chauffeur de bus).

Peine principale

L'auteur d'une incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination encourt une peine de :

  • 1 an de prison
  • 45 000 € d'amende.

A noter

S'il est prouvĂ© qu'un crime ou un dĂ©lit a eu lieu en raison d'une incitation Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination, l'auteur de la provocation est considĂ©rĂ© comme le complice du criminel ou du dĂ©linquant. Ainsi, l'incitateur et l'auteur du crime ou du dĂ©lit risquent les mĂȘmes peines.

Peines complémentaires

L'auteur des faits peut Ă©galement ĂȘtre condamnĂ© Ă  des peines complĂ©mentaires tel que le bannissement des plateformes en ligne.

Cette sanction consiste à le bannir de la plateforme en ligne à partir de laquelle il a commis l'infraction. DÚs qu'ils sont informés de cette condamnation, les fournisseurs d'accÚs au service en ligne concerné doivent bloquer les comptes de l'auteur des faits et veiller à ce qu'il ne puisse pas en créer de nouveaux.

Ce bannissement est valable pour une durĂ©e maximale de 6 mois. Cette pĂ©riode peut ĂȘtre portĂ©e à un an en cas de rĂ©cidive.

Peines principales

L'auteur d'une incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination encourt une peine de :

  • 3 ans de prison
  • 75 000 € d'amende.

A noter

S'il est prouvĂ© qu'un crime ou un dĂ©lit a eu lieu en raison d'une incitation Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination, l'auteur de la provocation est considĂ©rĂ© comme le complice du criminel ou du dĂ©linquant. Ainsi, l'incitateur et l'auteur du crime ou du dĂ©lit risquent les mĂȘmes peines.

Peines complémentaires

L'auteur des faits peut Ă©galement ĂȘtre condamnĂ© Ă  des peines complĂ©mentaires tel que le bannissement des plateformes en ligne.

Cette sanction consiste à le bannir de la plateforme en ligne à partir de laquelle il a commis l'infraction. DÚs qu'ils sont informés de cette condamnation, les fournisseurs d'accÚs au service en ligne concerné doivent bloquer les comptes de l'auteur des faits et veiller à ce qu'il ne puisse pas en créer de nouveaux.

Ce bannissement est valable pour une durĂ©e maximale de 6 mois. Cette pĂ©riode peut ĂȘtre portĂ©e à un an en cas de rĂ©cidive.

Le directeur de publication qui ne retire pas immĂ©diatement un contenu illicite ou qui n'en bloque pas l'accĂšs encourt les mĂȘmes sanctions que l'auteur du contenu. On dit qu'il est poursuivi comme auteur principal.

Par conséquent, les peines diffÚrent en fonction du statut de l'auteur de la publication.

Le directeur de publication qui s'abstient de retirer ou de bloquer l'accÚs à un contenu incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination encourt une peine de :

  • 1 an de prison
  • 45 000 € d'amende.

Le directeur de publication qui s'abstient de retirer ou de bloquer l'accÚs à un contenu incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination encourt une peine de :

  • 3 ans de prison
  • 75 000 € d'amende.

Les peines encourues par l'hĂ©bergeur ne sont pas les mĂȘmes selon qu'il s'agit d'une personne physique ou d'une personne morale.

L'hébergeur qui s'abstient de retirer ou de bloquer l'accÚs à un contenu incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination encourt une peine de :

  • 1 an de prison
  • 250 000 € d'amende.

L'hĂ©bergeur qui s'abstient de retirer ou de bloquer l'accĂšs Ă  un contenu incitant Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination encourt une peine d'amende qui ne peut pas dĂ©passer 6 % de son chiffre d’affaires mondial annuel au cours de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

Qu'est-ce que l'incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination ?

L'incitation non publique Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination est une contravention.

L'auteur des faits, par un Ă©crit, une image, une vidĂ©o, etc. pousse certaines personnes Ă  avoir une rĂ©action malveillante et haineuse Ă  l’encontre d’autres individus ou groupes d'individus en raison de caractĂ©ristiques telles que :

  • La nationalitĂ©
  • La religion
  • L'ethnie
  • Le sexe
  • L'orientation sexuelle
  • Le handicap

L'incitation à la haine est constituée dÚs lors que l'auteur utilise l'un des moyens suivants :

  • Discours
  • Menaces
  • Ecrits, gravures, peintures
  • Images, affiches
  • VidĂ©os

L'incitation est non publique lorsqu'elle a lieu en comité restreint (exemple : lors d'une réunion de famille ou professionnelle).

Attention

L'incitation Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination ne doit pas ĂȘtre confondue avec l'injure ou la diffamation.

Est-il possible de déposer plainte contre l'auteur de l'incitation à la haine ?

En tant que victime d'une incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination, vous pouvez déposer plainte contre l'auteur des faits. Il est nécessaire que les propos, les écrits, l'image, etc. vous portent directement atteinte.

Le délai pour porter plainte est de 3 mois à compter de la commission des faits.

Votre plainte doit ĂȘtre dĂ©posĂ©e auprĂšs d'un commissariat de police, d'une brigade de gendarmerie ou en Ă©crivant au procureur de la RĂ©publique.

Il vous est possible de demander l'assistance d'un avocat. Ce professionnel vous accompagnera dÚs le dépÎt de la plainte jusqu'à l'éventuel jugement de l'auteur de l'infraction.

Votre plainte entraĂźne une enquĂȘte de police qui peut aboutir Ă  la condamnation de l'auteur des faits.

Si vous vous ĂȘtes constituĂ© partie civile, vous pouvez demander des dommages et intĂ©rĂȘts.

A noter

Une association déclarée depuis plus de 5 ans et qui se propose de combattre le racisme ou d'assister les victimes de discrimination fondée sur leur origine nationale, ethnique, raciale ou religieuse peut également se constituer partie civile à votre place, avec votre accord.

Quelles peines encourent l'auteur de l'incitation à la haine ?

L'auteur d'une provocation Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination peut ĂȘtre jugĂ© et condamnĂ© Ă  des sanctions pĂ©nales par le tribunal de police.

Il encourt une amende de 1500 €. Elle peut ĂȘtre portĂ©e Ă  3000 € en cas de rĂ©cidive.

Plateforme d'Harmonisation, d'Analyse, de Recoupement et d'Orientation des Signalements

  • Pour ĂȘtre informĂ© en tant que victime d'une infraction

    Écoute, informe et conseille les victimes d'infractions ainsi que leurs proches.

    Par téléphone

    116 006

    Appel gratuit

    Ouvert 7 jours sur 7 de 9h Ă  19h

    Le service est également accessible en composant le +33 (0)1 80 52 33 76 (numéro à tarification normale).

    Par courriel

    victimes@france-victimes.fr

  • Pour obtenir de l'aide face aux violences faites sur internet

    Pour poser vos questions de façon anonyme et confidentielle sur le harcÚlement en ligne (cyber-harcÚlement).

    Par téléphone

    3018

    Ouvert 7 jours sur 7, de 9h Ă  23H

    Appel gratuit et anonyme

    Site internet

    e-enfance.org

  • Pour ĂȘtre accompagnĂ© en cas de racisme, d'antisĂ©mitisme ou de discrimination racialeSOS Racisme

DerniÚre mise à jour le 24 février 2022